mardi 1 décembre 2009

Rendez-vous de l’histoire: La vision d’une étudiante Erasmus

Cette année les Rendez-Vous de l’Histoire à Blois avaient pour thème le corps humain. Toute la ville était sous le signe de cet événement. Sur plus de 20 locations, il y avait des intervenants de toute la France et même de l’étranger et d’innombrables débats, conférences, films et expositions. C’était un important événement et j’y suis allée trois jours, du jeudi au samedi.

Le premier jour j’ai assisté au débat « Du boulet au bracelet électronique, des corps sous main de justice ». Je pensais que ce débat serait historique et qu’il s’agirait de l’évolution du droit pénal. Mais apparemment seulement la dernière partie du thème était abordée. On recevait des papiers et le sujet devenait claire maintenant : « Enfermements, Justice et Libertés dans les sociétés contemporaines ». Le débat concernait donc surtout l’emprisonnement d’aujourd’hui. Ce ne serait alors pas de l’histoire ancienne mais ce thème pourrait aussi être intéressant. Le premier intervenant expliquait les concepts de base comme le corps sous écrou, le corps sous surveillance électronique etc. Puis le deuxième conférencier s’arrêtait sur des questions intéressantes : « sur quoi est fondé le droit d’emprisonner ? », « qu’est-ce que nous permet à enfermer quelqu’un ? ». Selon ce spécialiste, le droit d’enfermer quelqu’un peut se fonder sur la dangerosité des gens. Il accentuait qu’il est très important de mémoriser ce droit pour que ça ne devient pas évident. Selon moi, il a réussi avec son exposé.

Le vendredi il y avait deux choses que je voulais vraiment voir : « La rencontre avec un grand témoin, survivant d’Auschwitz Eva Schloss » et après « Vénération et destruction du corps sous l’Allemagne nazi ». Malheureusement je n’avais pas encore la fiche pour l’accès prioritaire donc j’ai raté la rencontre. Je me suis rendue vers l’accueil pour la fiche mais même avec cela je ne pouvais pas assister à la conférence « Vénération et destruction du corps sous l’Allemagne nazi ». On me disait seulement que la salle était pleine. Mais je pouvais encore être présente à temps pour voir le débat « Les relations France - Etats-Unis à l’ère Obama » où ma fiche était bien acceptée. Hélas, je n’ai pas pu comprendre tout ce qu’on disait. Il y avait cinq participants au débat, dont plusieurs difficiles à comprendre pour une étudiante Erasmus. Il y avait notamment un des spécialistes qui parlait très vite. Ce que j’ai compris : on parlait d’Obama positivement mais aussi de façon réaliste. Les thèmes de l’Afghanistan et de la grande pauvreté et l’inégalité étaient abordés et on se demandait si Obama réorientait véritbalement la politique des Etats-Unis. On a aussi contesté la légitimité de son prix Nobel de la paix. Quand il s’agissait de la relation avec la France, il s’agissait avant tout de poser la question : « Est-ce que l’Europe est l’avenir de l’Amérique ? ». La réponse « oui » était trop optimiste selon les intervenants. Je suis certaine que ce débat aurait été très intéressant en néerlandais et même humoristique mais hélas mon français n’est pas encore au niveau nécessaire.

Comme j’avais déjà raté tout sur l’Allemagne nazie le vendredi, j’étais déterminée à suivre l’atelier multimédia « Le corps dans la propagande des régimes totalitaires ». Je supposais qu’avec les régimes totalitaires on visait l’Allemagne nazie, l’URSS, la Chine maoïste etc. Mais on n’a parlé que de l’Allemagne nazie. Cette limitation n’était pas un problème parce que c’était très intéressant. En plus, le sujet se limitait aussi à l’art. On pouvait se mettre devant les ordinateurs et suivre une présentation Powerpoint. L’enseignant qui donnait les explications, trait de la question de l’art qualifié de ‘dégénéré’ et l’art allemand officiel. L’art allemand servait à justifier des théories raciales et expansionnistes. Les nazis trouvaient que l’art moderne (« dégénéré » comme ils l’appelaient), comme l’expressionisme, le cubisme, le futurisme et le dadaïsme, était anti-allemand et produit par des malades mentaux. Ces œuvres étaient souvent détruites mais les nazis organisaient aussi des grandes expositions pour montrer l’art dégénéré et ceux-ci attiraient beaucoup plus de visiteurs que les expositions sur l’art allemand nazi. Ce dernier donnait une image très positive du Führer: avec un regard pénétrant, combattant pour l’Allemagne, au milieu de son peuple mais aussi sur lui-même. La guerre était aussi un thème préféré. Les batailles héroïques étaient peintes pour que l’attitude des soldats invite tout une nation à les suivre. Les femmes dans l’art allemand sont toutes des mères avec beaucoup d’enfants. Comme ça le rôle social de la femme est défini : la procréation. Cette présentation était très claire, facile à suivre et bien illustré.

Les Rendez-Vous de l’Histoire était une très bonne initiative avec beaucoup de variation. Malgré le fait que l’organisation n’était pas toujours au point, j’ai bien aimé tout que j’étais capable à suivre. Peut-être l’année prochaine j’essayerai de me rendre encore une fois à Blois.

Anne H.

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