mercredi 16 décembre 2009

Dans les coulisses de la Halle aux grains.

Récit de quelques heures passées dans les coulisses des conférences de la Halle aux grains, notamment au sein de la licence professionnelle ATC TECAME. Vous ne connaissez surement pas ces étudiants mais sans eux, nous n’aurions pas eu de retransmissions enregistrées des conférences qui ont eu lieu à la Halle aux grains de Blois, à l’occasion des RDV de l’histoire. Impatiente, je les retrouve à 8h30, où une odeur de croissants et de café règne dans la salle. Ils ont beaucoup de travail mais ont l’air rodé. Il faut dire que c’est déjà leur troisième journée de tournage. L’équipe doit se mettre en place : qui sera cadreur ? Réalisateur ? Quelqu’un règle le son, un autre l’image, un troisième le magnétoscope… tout doit être prêt pour le début de la conférence. A 9h25, chacun est à sa place, les invités arrivent. Le maître de conférence, ou plutôt la maîtresse de conférence dans ce cas, présente les quatre spécialistes invités pour commenter le thème de la séance : << Ce que torturer veut dire, de l’Antiquité à nos jours >>. On y retrace l’évolution de la définition de la torture à travers les âges : les méthodes ont changées, la torture a été réglementée. A partir du Moyen-âge, la torture se fait en salle couverte et à l’époque moderne on utilise les règles préexistantes à la période précédente : la torture s’ajuste en fonction de l’âge, du sexe, du rang…Pendant ce temps, en coulisse, on s’active : ça bouge de partout ! Il faut aller vite : le réalisateur choisit plan par plan ce qu’il va enregistrer. Faut-il filmer le public ? En plan large ? En plan poitrine ? Qui ? A quel moment ? Il est réactif au moindre changement de prise de parole. A côté de cela, il faut aussi régler les problèmes de son récurrents, veiller au bon fonctionnement des micros de la salle. La régie, quant à elle, doit être coordonnée avec les cadreurs de l’hémicycle. Il faut également veiller au bon enregistrement des bandes. Tout le monde est très concentré sur ce qu’il a à faire, mais l’ambiance n’est pas au sérieux ; chacun a son mot pour détendre l’atmosphère. Arrive enfin l’heure du déjeuné, pour se reposer un peu. Je quitte les TECAME pour les retrouver le lendemain.

Journée de clôture. Le rues de Blois sont assez désertes à mon gout : il n’y a pas plus de monde qu’un dimanche habituel, sauf du côté de la Halle aux grains. Je file donc faire un tour au salon du livre, qui lui était bondé de monde. Là-bas, il y en a pour tous les gouts, tous les âges et toutes les bourses. On se bouscule, on regarde, on achète, et souvent on discute au milieu des allées. On étouffe. Il y a nettement moins de monde du côté des livres anciens dehors, où l’on peut respirer. Arrive l’heure de la conférence de clôture. Je retrouve ces chers étudiants blésois pour leur dernière conférence. Après ce « marathon » de 4 jours, la fatigue se fait sentir. Encore une fois on vérifie les réglages, pendant que F. Héritière s’installe dans la salle. La conférence commence ! En coulisse c’est un peu la panique, les micros n’ont pas été réglés à sa taille, on a du mal à la filmer sans avoir les micros sur elle, mais heureusement un technicien intervient pour remettre tout ça en place ; on peut poursuivre sereinement l’enregistrement de la conférence, en attendant impatiemment de savoir quel sera le thème pour l’année prochaine, on ouvre les paris. Les minutes passent, il est temps maintenant de ranger la régie. La conférence est terminée. Tout le monde est satisfait de son weekend. L’enregistrement des conférences s’est majoritairement bien passé. Le bilan est positif pour chacun autant au niveau du professionnalisme qu’au niveau de l’ambiance. De mon côté je quitte le groupe charmée.

Pour ma part, je suis plutôt contente de mon expérience, même si la maladie a fait que je n’ai pas pu profiter du weekend. Je suis heureuse d’avoir pu assister à quelques conférences depuis les coulisses. J’ai pu constater à quel point les gens sont intéressés pas les conférences : beaucoup faisaient la queue une heure avant pour avoir leur place. Mais j’ai été quand même étonnée de voir le peu de monde le dimanche après-midi dans la ville (alors que les conférences y été étalées). J’ai hâte de pouvoir y retourner, cette fois en forme pour pouvoir profiter de tout.

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