mercredi 30 décembre 2009

Mémoire des mouvements étudiants

Le samedi, en fin d’après midi, un débat pro attira mon attention : « Mémoire des mouvements étudiants » était proposé par Jean-Philippe Legois et Robi Morder, deux membres du GERME (Groupement d’Etude et de Recherche sur les Mouvements Etudiants). Ce débat se déroula à l’Ecole Nationale d’Ingénieurs du Val de Loire, près de la gare et au cœur de l’ancienne chocolaterie Poulain.

A mon arrivée, il n’y avait que peu de monde dans la salle, quelques étudiants et trois personnes plus âgées, anciens membres de syndicats étudiants venus parler de leurs « souvenirs d’anciens combattants ».

Pour débuter, Jean-Philippe Legois présenta le GERME, il débuta son exposé par la présentation même des mouvements étudiants : Pour avoir des mouvements, il y a des organisations étudiantes de différents types ( organisations politiques, syndicales, religieuses, culturelles), locales ou organisées de manières fédérales ou centrales qui sont à la base de toute manifestation. Ces organisations sont visibles ou discrètes dans les lieux fréquentés par les étudiants (université, cités U, bibliothèques).
En revanche, la question de l’intérêt arriva assez vite dans ses propos : comment les mouvements étudiants ont-ils pu devenir un sujet d’étude patrimoniale ? En effet, les mouvements étudiants sont particuliers par rapport aux mouvements sociaux, le temps se découpe en semestres et l’action se limite dans la durée vu la faible part de la période étudiante par rapport à l’activité salariée. On reste étudiant entre un et huit ans, ce qui provoque une mémoire générationnelle, les plus anciens expliquant aux plus jeunes comment gérer un mouvement social. Les principaux moyen d’étude sont les comptes rendus de congrès et le matériel (tracts, affiches, badges). Le GERME cherche à constituer une base de données importante et variée afin de stimuler la production d’étude universitaires (mémoire de Master, thèses). Cependant, bien que touchant de nombreux étudiants, ce sujet reste marginal.
Le GERME explique cette faible attractivité par deux raisons : Tout d’abord, ce sont essentiellement des militants qui s’orientent vers l’étude des mouvements étudiants, mais même là, la prise de distance, nécessaire à l’objectivité, est dure à atteindre.

Suite à cette présentation globale de la situation de la recherche sur les mouvements étudiants, un petit se mis en place entre les quelques personnes encore présentes : ce fut surtout le moment d’échange sur le passé de « la grande UNEF », quand ce syndicat avait encore une hégémonie sur la scène syndicale estudiantine.

Ce débat, bien que limité dans le temps et dans la portée fut un agréable partage de points de vue, d’anecdotes et de souvenirs associatifs. Le GERME est cependant en quête d’étudiants intéressés pour la recherche sur les mouvements étudiants et cherchait par ce débat à se faire connaitre d’un public un peu plus vaste.

http://www.cme-u.fr/index.php

Clément

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